Benny Goodman
Clarinettiste, compositeur, chef d'orchestre et véritable vedette médiatique, celui qu'on a surnommé le Roi du Swing a fortement marqué le début de l'ère du swing.
Benny Goodman fut également l'un des premiers à réunir musiciens blancs et noirs dans ses groupes.
Né en 1909 à Chicago, Benjamin David Goodman débute la clarinette dans l'orchestre de la Kehelah Jacob Synagogue à onze ans et se professionnalise trois ans plus tard. Elève de Franz Schoepp (avec Jimmie Noone et Buster Bailey), il intègre en 1925 l'orchestre de Ben Pollack et participe à l'effervescente vie musicale de Chicago, dans les clubs et sur les bateaux sillonnant les Grands Lacs.
En 1929, il s'installe à New York où il devient chef d'orchestre et musicien indépendant. Dans les années 1930, il est de plus en plus demandé à Broadway : à la radio, pour des séances d'enregistrements (avec Ted Lewis, Eddie Lang…) et des comédies musicales. Durant cette période il fonde de petites formations (trios, quartets, quintets, sextets) originales de par leur style orchestral mais aussi par la présence de musiciens noirs, à une époque où la ségrégation raciale bat son plein. La consécration arrive en 1938, lorsqu'il est invité à se produire au Carnegie Hall de New York, jusque-là réservé à la musique classique. Vedette de l'émission de radio Let's Dance, Benny Goodman joue un grand rôle dans la naissance du swing.
Grâce à sa technique et son phrasé souple, il pousse plus loin les avancées de Bechet, Bigard et Bailey, pour créer un jeu personnel, séduisant par sa vélocité et une certaine préciosité. Des tournées au travers des états-Unis vont confirmer son succès et associer son nom à la naissance d'un nouveau style de grand orchestre et à la reconnaissance de la clarinette dans le jazz. Il s'est également fait l'ambassadeur de sa clarinette préférée à travers le monde : la Centered Tone Selmer.
Crédit photo : © Brian McMillen