Pierrick Pédron
Dix ans après avoir débuté le saxophone, Pierrick Pedron découvre le monde du jazz à 16 ans et intègre le CIM deux ans plus tard. Il fait ses premiers enregistrements en tant que sideman aux côtés entre autres de Magik Malik en 1994 et 1995.
Lauréat du Concours de la Défense en 1996 au sein de la formation Artaud-Blanchet, il poursuit ses expériences dans le cadre des “Nuits blanches” du Petit Opportun, “Douzetet de Sax” avec Lionel Belmondo et François Théberge, concerts avec Alain Jean Marie, et un album de Ernie Hammes (Bob Mintzer, Lew Solof) qui le transporte à New York, où il restera plusieurs mois afin de jouer dans les clubs et de rencontrer les jazzmen américains…
En 2000 il enregistre son premier album, Cherokee avec Baptiste Trotignon, Vincent Artaud et Franck Agulhon. Il se produit également avec Michel Graillier en duo, et joue régulièrement avec les frères Belmondo.
En 2001, il est choisi par Henri SELMER Paris pour concevoir le futur saxophone Alto Référence et le bec Spirit.
En 2004, il sort Classical Faces en sextet, accompagné de Pierre de Bethmann, Malik Mezzadri, Franck Agulhon, Thomas Savy et Vincent Artaud.En 2004, il participe au festival de Marciac comme premier alto du Big Band de Wynton Marsalis, qui l'a remarqué pour ses qualités de soliste. En 2006 sort son disque Deep in a dream, enregistré à New York aux côtés de Mulgrew Miller, Lewis Nash (deux monstres du jazz Outre-Atlantique) et de Thomas Bramerie.
En 2006, Pierrick Pédron participe au septette du contrebassiste Jacques Vidal, ils enregistrent l'album Mingus Spirit avec notamment la présence du trompettiste américain Eddie Henderson. En 2009 il effectue un virage à 180 degrés avec un album ambitieux intitulé Omry, où il délaisse le jazz classique pour une fusion singulière entre pop music et jazz, avec des compositions originales qui rendent à la fois hommage à la musique pop de Pink Floyd et à la chanteuse égyptienne Oum Kalsoum.
En 2010, Pierrick continue de collaborer avec Jacques Vidal, mais cette fois-ci dans la formule du quintette où il participe à l'enregistrement de Fables of Mingus, puis il signe l'année suivante sur le label Act et poursuit son virage pop initié par Omry avec Cheerleaders, un album conceptuel mêlant jazz, pop et psychédélisme.
En 2012, Pierrick revient clairement au jazz-bop qu'il aime tant dans une formule acrobatique sans piano, en trio (avec Franck Agulhon, Thomas Bramerie). L'album qui s'intitule Kubic's Monk reprend exclusivement des compositions de Thelonious Monk dont certaines sont très peu souvent jouées. Le disque reçoit un très bon accueil critique et il est récompensé du prix du disque français de l'Académie du jazz.
En 2014, toujours pour Act, Pierrick Pédron reprend sa formule du trio pour cette fois-ci proposer des arrangements jazz à partir de chansons du groupe rock des années 1980 et 1990 : The Cure. L'album Kubic's Cure est une nouvelle étape dans la démarche singulière de Pierrick Pédron de synthétiser toutes les musiques qu'il aime en y insufflant la sonorité singulière de son saxophone alto et un arrangement rythmique jazz. En cette même année 2014, il participe à l'album de Ricardo del Fra My Chet, My Song en hommage à Chet Baker ainsi qu'à Cuernavaca de Jacques Vidal autour de la musique de Charles Mingus.
En 2015 il sort l'album And The, et en 2017 il revient avec Unknown.
Crédit photos : Elise Dutartre - Guy Vivien