Le Quatuor Habanera joue ELEMENTUM de Vincent David
Commandée par le Quatuor en 2020, la pièce a été jouée pour la première fois dans sa version intégrale à Washington dans le cadre du Sax Symposium en janvier 2023, puis une seconde fois à Paris en juin 2023 dans le cadre du Festival Adolphe Sax. La version jouée lors du Congrès Mondial de Saxophone de Las Palmas de Gran Canaria vient au terme de cette période de maturation de l'œuvre, après plusieurs séances de travail avec le compositeur…
Carte blanche à Vincent David
Issus de la même génération d'études - à quelques années près - au Conservatoire de Paris, leurs parcours de musiciens s'entrecroisaient régulièrement depuis de nombreuses années.
C'est à l'occasion de ses 30 ans que le Quatuor Habanera a commandé cette pièce à Vincent David, après avoir suivi avec beaucoup d'intérêt l'évolution de son langage en tant que compositeur : « L'idée était que Vincent compose avec l'esprit de liberté qui est le sien tout en s'appuyant sur la connaissance du son du Quatuor, de notre identité de jeu. Sans doute transparait dans cette musique l'histoire de nos liens d'amitié également.» explique Gilles Tressos (saxophone baryton).
Cette composition à partir du thème universel des 4 éléments naturels (l'eau, l'air, la terre, le feu) fait écho à cette recherche d'équilibre à quatre qui caractérise le travail de musique de chambre du quatuor depuis 30 ans.
Les mots du compositeur
« Les éléments, l'eau, la terre, l'air et le feu sont la source d'inspiration de ce quatuor de saxophones commandé par le Quatuor Habanera en 2020. Ces éléments sont représentés par quatre mouvements. Source pour l'eau, Cristal pour la terre, Hélium pour l'air, Igné pour le feu.
Le symbole du titre du premier mouvement, en référence à l'eau, marque l'idée principale qui est de développer une musique prenant sa source dans les premiers gestes et instants d'où va découler tout le quatuor. Ce geste, un quintolet, structure l'ensemble de la pièce et se trouve transformé au gré des éléments, comme dans l'hélium où il apparaît teinté de souffle.
Même si chaque mouvement développe un élément, beaucoup de motifs se retrouvent, se développent et traversent toute la pièce comme une structure organique qui change d'état, passant de l'eau à une solidification, une sublimation, puis enfin au feu. La continuité musicale est symbolisée dès l'ouverture par des bruits blancs qui se glissent entre les mouvements ou éléments...»